Les Orageuses de Marcia Burnier
« Depuis qu’elle avait revu Mia, l’histoire de vengeance, non, de “rendre justice”, lui trottait dans la tête. On dit pas vengeance, lui avait dit Mia, c’est pas la même chose, là on se répare, on se rend justice parce que personne d’autre n’est disposé à le faire. Lucie n’avait pas été très convaincue par le choix de mot, mais ça ne changeait pas grand-chose. En écoutant ces récits dans son bureau, son cœur s’emballe, elle aurait envie de crier, de diffuser à toute heure dans le pays un message qui dirait On vous retrouvera. Chacun d’entre vous. On sonnera à vos portes, on viendra à votre travail, chez vos parents, même des années après, même lorsque vous nous aurez oubliées, on sera là et on vous détruira. »
Un premier roman qui dépeint un gang de filles décidant un jour de reprendre comme elles peuvent le contrôle de leur vie.

J’ai envie d’extraire mille citations, mais ce qui m’a touchée dans ce livre, c’est pas les grandes phrases, c’est pas les « citations prêtes-à-l’emploi ». C’est la justesse infinie des détails, c’est les petits riens qui convoquent les souvenirs.
Je « pleure » très facilement devant des œuvres, je n’ai pas besoin d’être réellement touchée pour que quelques larmes coulent, la moindre scène un peu mélo dans une série y arrive. Mais là, j’ai pleuré. L’avalanche de larmes, les sanglots qui empêchent de respirer, le ventre qui se tord.
Les Orageuses m’a retourné le bide.